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  Outre-mort

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Dédié à sa sœur Nabila, assassinée le 15 février 1995 à Tizi Ouzou, avec un quatrain de Omar Khayyam en exergue et un poème-hommage à Tahar Djaout en ouverture, ce premier recueil de poésie de Habiba Djahnine comporte des textes restés longtemps en gésine. Cette native de Béjaïa a collaboré aux "Poésiades" organisées dans sa ville jusqu’à leur disparition.

Habiba Djahnine, qui écrit "j’ai appris avec douleur que des mots / coulent des poésies diverses", ajoute : "je veux transcrire le monde immense / parler des yeux du fou / des femmes enragées / des orages brumeux / des abîmes humains / des fosses communes / des cimetières à scandales...". "Sur cette terre ennemie, poursuit-elle, se dévoilent mes prières / fières de leurs transparences / subversives et téméraires".
Elle confie aussi, "mon cerveau est nu / mes ailes sont fragiles / mes mots désencrés / je me réclame / des fragments de la foudre / dans quelques secondes / je deviendrai tonnerre".

Habiba sait que ce qui importe de la vie est ce qu’on en retient. Alors, qu’elle clame vouloir réhabiliter "l’odeur du bois de chêne" ou encore s’accouder à la palmeraie d’Aghled et boire à son ciel, elle laisse monter un chant qui célèbre une mémoire et une terre avec les mots du cœur. En cela et malgré son titre, son recueil est une ode à la vie.



Outre-mort (Poésie)
de Habiba Djahnine
Illustrations de Onkar Karon
(Alger, Habiba Djahnine/Librairie El Ghazali, 2003)

 


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