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  Théâtre de Mouloud Mammeri

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Mouloud Mammeri

Mouloud Mammeri (1917-1989) fait une entrée remarquée dans le monde des lettres en 1952 avec la publication de La Colline oubliée, son premier roman (Plon). Romancier, critique littéraire, essayiste, il a aussi écrit pour le théâtre.

Longtemps inédite, Le Foehn, dont l’action est tirée de la bataille d’Alger, est la seule pièce d’après l’indépendance à avoir été montée en français au Théâtre national algérien. La première du spectacle mis en scène par Jean-Marie Boëglin a eu lieu le 19 avril 1967. Elle réunissait Keltoum, Allel el-Mouhib et Sid Ahmed Agoumi.

Si quelques critiques furent enthousiastes, l’accueil réservé au Foehn fut franchement hostile. On en a notamment voulu à l’auteur de n’avoir pas choisi un titre inspiré du contexte africain et algérien de la pièce, et Mammeri a dû s’en expliquer : "Le Sirocco et le Simoun évoquent pour tout Africain une atmosphère lourde et chaude et ne comportent pas la richesse sémantique contenue dans le mot "Foehn". Ce vent qui souffle du Sud sur les Alpes suisses et autrichiennes, possède, dit-on, la propriété de rendre violent" ("Mouloud Mammeri", Alger/Paris, SNED/Nathan, 1982). "Il balaye les esprits d’un mouvement sûr et irréversible en une marche implacable du temps [...]. Tout est alors remis en question. On ne sait plus qui accuse et qui est la victime [...]. Ce vent de folie libère la violence que chacun porte en soi. Le Foehn plaide pour le héros, pour l’assassin. Il plaide pour le colon, son passé et sa survie. Il plaide pour son bon droit et pour le droit de l’autre à la liberté [...]. Il dissèque les esprits et met les coeurs à nu". (Algérie Actualité, n° 79, Alger, 23 avril 1967)

Mouloud Mammeri est également l’auteur du Banquet, une pièce dans laquelle il a eu le souci de composer sous forme scénique la chute de l’empire aztèque. Dans ce réquisitoire contre la colonisation, il estimait que si la mort des Aztèques est absurde, "leur histoire est la nôtre".
La Cité du soleil enfin est une satire du pouvoir.


 Le Banquet précédé de La Mort absurde des Aztèques (essai)
(Paris, Librairie Académique Perrin, 1973)

 Le Foehn ou la preuve par neuf
(Paris, Publisud, 1982)

 La Cité du soleil
Sottie en trois tableaux, précédée d’un entretien avec Tahar Djaout
(Alger, Laphomic, 1987)

 


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