Les Larmes d’Augustin d’Assia Djebar. Ce devait être le titre du dernier volet qui devait constituer un "Quatuor algérien" avec L’amour, la fantasia (1985), Ombre sultane (1987) et Vaste est la prison (1995). "Au centre du volume : le tapuscrit des trois premiers chapitres du roman, qui ne s’appellera jamais Les Larmes d’Augustin". Ce texte inachevé paraît aujourd’hui en tapuscrit de 75 feuillets et présenté tel quel. L’éditeur prend soin de préciser : "publier un tel document, c’est instituer le manuscrit en archive, c’est-à-dire en assurer la transmission et l’héritage, en le donnant aux lectures à venir. Faire lire un manuscrit inachevé, c’est aussi s’obliger à en respecter l’inachèvement, c’est-à-dire l’accompagner d’une réflexion critique méthodologique. Par quoi il devient objet de recherche."
La femme de lettres, historienne et cinéaste algérienne, membre de l’Académie française, est décédée dans la nuit du 6 février 2015, dans un hôpital parisien des suites d’une longue maladie. Assia Djebar était âgée de 78 ans. Un hommage lui a été rendu à Paris, le 11, au Funérarium des Batignolles. Durant la cérémonie en présence de membres de sa famille et d’amis écrivains, artistes et anonymes, on a pu entendre le Concerto pour orchestre (1943) de Belà Bartók et des chants de Taos Amrouche. La musique du célèbre compositeur hongrois exilé aux États-Unis irriguait déjà le premier film d’Assia Djebar, La Nouba des femmes du mont Chenoua, pendant que l’écrivaine et cantatrice comptaient parmi Ces voix qui m’assiègent, sur lesquelles Assia Djebar est revenue dans ce recueil de textes sur son cheminement de femme en écriture.
Le corps de la défunte a été rapatrié le 12 à Alger où un hommage lui a été rendu au Palais de la culture en présence notamment de la ministre de la Culture Nadia Laabidi, de l’ancien chef du gouvernement Redha Malek et de l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié. A l’initative de militantes et de sympathisantes du réseau Wassila, ainsi que de membres de la famille d’Assia Djebar, des textes et des poèmes de l’écrivaine ont été lus, entrecoupés de chants de Taos Amrouche. Au lendemain d’une veillée funèbre organisée à la bibliothèque communale de Cherchell, en présence en particulier de sa mère Baya, de sa sœur Sakina, de sa fille Djalila, Assia Djebar a été inhumée dans le cimetière de la ville, aux côtés des siens.
Biographie
Auteur prolifique (romans, poésie, nouvelles, essais, théâtre) et réalisatrice, née Fatma-Zohra Imalhayene en 1936 à Cherchell, Assia Djebar est la plus célèbre écrivaine algérienne de langue française. Son œuvre interroge l’histoire et des destins de femmes dans les sociétés musulmanes.
Après le collège à Blida et le lycée à Alger et Paris, elle est la première étudiante musulmane à entrer à l’École normale supérieure de Sèvres. Elle suit le mot d’ordre de grève des étudiants algériens de 1956 et entame une carrière littéraire inaugurée avec La Soif (1957) et Les Impatients (1958). Contrainte à quitter l’École de Sèvres en 1958, elle se marie et se réfugie à Tunis où elle travaille en qualité de journaliste, puis, à la faveur d’un D.E.S. en histoire, de professeur à Rabat et Alger. 1962 voit publier Les Enfants du nouveau monde où Assia Djebar éclaire déjà, à sa façon, la présence des femmes dans la guerre d’indépendance.
En 1965, elle quitte une nouvelle fois l’Algérie pour la France où parait Les Allouettes naïves en 1967. De 1974 à 1980, Assia Djebar retourne enseigner la littérature française et la sémiologie du cinéma à l’Université d’Alger. Durant cette période où elle s’arrête de publier, elle se met à l’étude de la langue arabe et réalise deux films.
A nouveau à Paris où elle s’est établie depuis 1980, elle publie Femmes d’Alger dans leur appartement. Son doctorat ès lettres entrepris à l’université Paul Valéry de Montpellier lui ouvre les portes d’une carrière universitaire poursuivie aux États-Unis. De 1997 à 2001, Assia Djebar a dirigé le Centre d’études françaises et francophones de la Louisiana State University. Jusqu’en 2011 ensuite, elle fut professeur émérite de littérature française et francophone à l’Université de New York.
Traduite dans vingt trois langues, la romancière a été primée à plusieurs reprises en Belgique, aux États-Unis, en Italie, au Canada, en France et en Allemagne. Assia Djebar est notamment lauréate du prix Maurice Maeterlinck (Bruxelles, 1995), du Neustadt Prize (USA, 1996) pour sa contribution à la littérature mondiale, du Marguerite Yourcenar Prize for Literature (USA, 1997) pour Oran, langue morte et du prix de Palmi (Italie, 1998).
Docteur honoris causa des universités de Vienne (1995), de Concordia (Montréal, 2000) et d’Osnabrück (2005), elle était élue en 1999 à l’Académie royale de Belgique, au siège de Julien Green, avant d’être nommée Commandeur des arts et des lettres en France, en 2001, et de recevoir la Grande médaille (Vermeil) de la francophonie décernée par l’Académie française.
Un hommage posthume a été rendu le 6 mars 2015, par l’université de Princeton, à Assia Djebar, en reconnaissance de son parcours d’écrivaine et de cinéaste ainsi que de son engagement pour l’émancipation des femmes. Plusieurs universitaires ont pris part à cet hommage comme Gayatri Chakravorty Spivak et Madeleine Dobie (Columbia University), Ben Baer, André Benhaïm, Brahim El Guabli et Jill Jarvis (Princeton University).
A l’occasion du 81e anniversaire de la naissance de l’écrivaine Assia Djebar (1936-2015), le moteur de recherche américain Google lui a dédié un doodle, le 30 juin.
Actualité 2004-2024
– 15 novembre 2024, "La Nouba des Femmes", Hommage musical à Assia Djebar, par le Collectif El Ghemza, Paris / Centre culturel algérien – 24 de mayo - 1 de junio de 2024, La Zerda ou les Chants de L’oubli de Assia Djebar, (1982), ‘Cine afrofeminista : a la luz de las pioneras (des)conocidas’, Safi Faye, Selma Baccar, Sarah Maldoror o Assia Djebar, Tánger / 21 Festival de Cine Africano de Tarifa (FCAT)
– 4 mars 2023, De Cherchell à l’Académie française : journée hommage à Assia Djebar, intellectuelle et autrice algérienne, Lyon / Institut français de civilisation musulmane – 7 février 2020, Hommages à Assia Djebar et Mohammed Dib, avec Afifa Bererhi, Charles Bonn, Catherine Dib, Naget Khadda, Paris / Maghreb-Orient des livres
– 22 juin 2019, journée d’études "L’œuvre de Assia Djebar, entre transcription et transmission", Larbaâ Nath Irathen / Bibliothèque municipale
– 2 et 3 mai 2018, Colloque Assia Djebar : une femme, une écrivaine, plusieurs voix, par la faculté des lettres et des langues de l’université de Béjaïa
– 6 mars 2018, Parcours d’Assia Djebar par Mohamed Cherif Ghebalou (Université d’Alger), Bouira / Maison de la culture Ali-Zamoum
– 8 - 9 mars 2018, Colloque international à la mémoire d’Assia Djebar : "Des écrits de femmes enterrés, Université de Thessalonique – 10 février 2018, rencontre-hommage à Assia Djebar, retour sur le parcours littéraire d’Assia Djebar, par les universitaires et écrivains Mohamed Sari, M’hamed Chérif Ghebalou et Abdelkrim Ouzeghla, exposition, projection d’un reportage sur Assia Djebar, produit par la bibliothèque principale de Tipasa et lecture de poésie par Saliha Imékraz, Tipaza / Bibliothèque principale
– 21 - 24 septembre 2017, Oujda / 1er Salon du livre maghrébin
– 16 - 17 juin 2017, Journée Assia Djebar, Montréal / Université Concordia
* Projection du documentaire Assia Djebar, entre ombres et lumières de Kamel Dehane ; discussion avec Lise Gauvin (Université de Montréal), Françoise Naudillon (Université Concordia), Marie-Blanche Tahon (Universtié d’Ottawa) et Saliha Beroual (Université Concordia) ; lectures et musique autour de l’œuvre d’Assia Djebar avec Marika Fellegi, violoniste et Elitsa Dimitrova, pianiste interprétant une œuvre originale
– 25 - 26 March 2017, International colloquium on Algerian literature, by the Japanese Maghreb Literature Society and the Department of contemporary literature studies, Tokyo University
– 16 mars 2017, "Assia Djebar et son œuvre en faveur des femmes" : rencontre avec Beida Chikhi (professeur de littérature francophone à l’université Paris IV-Sorbonne), Suresnes / Médiathèque / Forum des femmes
– 21 février 2017, Figlie di Ismaele nel vento e nella tempesta (Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête) : l’expérience théâtrale italienne d’Assia Djebar, avec Maria Nadotti (Professeure de littérature et traductrice), par le Cercle des amis d’Assia Djebar, Paris / Café La Contrescarpe, 57, place Lacepède, Paris 5e
– 3 décembre 2016, Littérature de femmes : Nulle part dans la maison de mon père d’Assia Djebar, en compagnie de Ketty Steward et Oulimata Gueye, Paris / Mam’Ayoka, 2, place Mac Orlan, Paris 18e
– 6 October 2016, Remembering Assia Djebar, London / Mosaïc Rooms – 16 juin 2016, Hommage à Assia Djebar, Montréal / Maison des écrivains – 12 - 13 avril 2016, Colloque international "Assia Djebar : une femme, une œuvre", Oran / CRASC - UCCLLA
– 8 mars 2016, Hommage à Assia Djebar, Université Oran 2 - Faculté des lettres étrangères (FLE) et l’Association féministe pour l’épanouissement de la personne et l’exercice de la citoyenneté (Afepec)
– 23 février 2016, "Assia Djebar ou l’usage politique de la reconnaissance littéraire", par Kaoutar Harchi, docteur en sociologie de la littérature, enseignante à Sciences Po Paris, Alger / Institut français – 13 - 14 février 2016, "Hommage à Assia Djebar", Paris / Maghreb des livres – 10 février 2016, "Hommage à Assia Djebar", Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris / Petit Palais
– 14 janvier 2016, "Littérature et dialogue interculturel entre France et Algérie : Le cas de l’œuvre d’Assia Djebar", par Nabil Benyahia, Abdelkader Gattouchi et Ammar Mouamine (enseignants de littérature française, Annaba / Institut français, rencontre organisée par l’Université MCM de Souk-Ahras et l’Institut français
– 27 novembre 2015, "Assia Djebar en ses villes", en partenariat avec la revue Algérie Littérature / Action, Festival Strasbourg-Méditerranée / Librairie Kléber, entrée libre
– 21 - 28 novembre 2015, "Hommage à Assia Djebar", 26e Journées cinématographiques de Carthage (JCC)
– 19 et 20 novembre 2015, "Hommage à Assia Djebar", Paris / Ecole normale supérieure / Maghreb des films
> 19 novembre, La Zerda et les chants de l’oubli, Ens / Salle Dussane, 45, rue d’Ulm
> 20 novembre, La Nouba des femmes du Mont Chenoua, Ens / Salle Jean Jaurès, 29 rue d’Ulm
– 23 juillet 2015, Hommage à Assia Djebar, Festival international de littérature et du livre de jeunesse d’Alger – 13 juin 2015, Journée d’étude et de lecture : "L’œuvre d’Assia Djebar dans la langue de l’autre" + projection de La Zerda et les chants de l’oubli, par le Cercle des amis d’Assia Djebar, Paris / Centre culturel algérien – 8 juin 2015, "Hommage à Assia Djebar. Un cri dans le bleu immergé", Paroles-témoignages d’écrivains et d’universitaires, Lectures
de Marie-Christine Barrault, Paris / Sorbonne – 30 mai 2015, Assia Djebar, l’écrivaine, la cinéaste, Paris / Institut des cultures d’islam – 3 mai 2015, Les Algériens se souviennent | Hommage à Assia Djebar et René Vautier | Retour au bled & Le Dur Désir de dire, Festival Vues d’Afrique de Montréal / Cinémathèque québécoise, 335, Boulevard de Maisonneuve Est, Montréal, QC H2X 1K1
– 10 mars 2015, Après-midi littéraire consacré à Assia Djebar, en compagnie d’Ahmed Bedjaoui (enseignant, critique), Nadia Sebkhi et Mohamed Sari (écrivains), Tipaza / Bibliothèque principale – March 6, 2015, Assia Djebar Tribute, Princeton University / Chancellor Green Rotunda
Publié en 1957 chez Julliard, La Soif est le premier et court roman d’Assia Djebar, qui met en scène une jeune Algérienne hédoniste, narcissique et mondaine, alors que la guerre d’Indépendance y est à peine évoquée. Il était depuis longtemps introuvable. Il a été réédité aux éditions Barzakh à Alger (oct. 2017), accompagnée d’une postface de Beïda Chikhi, universitaire et spécialiste de l’œuvre d’Assia Djebar.
Comme tous les ans à la rentrée, les pronostics n’ont pas manqué sur le Nobel de littérature 2014 et notamment chez les bookmakers. A la date du 7 octobre, selon le site de paris en ligne britannique Ladbrokes, le romancier kenyan Ngugi Wa Thiong’o était donné favori (7/2), suivi du Japonais Haruki Murakami (9/2), de la romancière et journaliste bélarusse Svetlana Alexievitch (6/01) et du poète syro-libanais Adonis. Longtemps en 2ème position, l’Algérienne Assia Djebar est passée à la dixième place (14/1). L’Égyptienne Nawal El Saadawi à la 14ème (20/01) et le Somalien Nuruddin Farah à la 24e (33/1). (Lire : "L’Afrique en toutes lettres")
Le prix a été décerné au Français Patrick Modiano (9 oct.).
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Depuis 2014, un roman d’Assia Djebar est disponible pour la première fois en arabe. Il s’agit de Nulle part dans la maison de mon père. Traduit par Mohamed Yahiatène (lui-même disparu en mai 2012), il a été publié aux éditions Sédia sous le titre de Bawabat eddhikrayat (2014). Jusque là seule Rouge l’aube (1969), une pièce de théâtre écrite en collaboration avec Walid Carn, était accessible en arabe.
Publié en 2007 chez Fayard, puis en 2009 chez Sédia en Algérie, Nulle part dans la maison de mon père a, depuis, été traduit en allemand, espagnol, suédois et néerlandais.
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Dans l’attente de l’annonce du prix Nobel de Littérature 2013, chacun y est allé, une nouvelle fois, de son pronostic où il a été question de Joyce Carol Oates, de Haruki Murakami, de Philip Roth ou d’Amos Oz. Pour l’Afrique qui ne compte à ce jour que cinq lauréats, Wole Soyinka (1986), Naguib Mahfouz (1988), Nadine Gordimer (1991), JM Coetzee (2003) et Doris Lessing (2007), le célèbre site de paris en ligne, Ladbrokes, donnait Assia Djebar à 12/1, Ngugi wa Thiong’o à 20/1 et Nuruddin Farrah à 40/1. Le prix est finalement revenu à la Canadienne Alice Munro.
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De retour à Paris après quatorze années aux USA (1997-2011), Assia Djebar a accordé un long entretien [en anglais] à David A. Andelman et Charlotte Pudlowski, à lire dans le World Policy Journal (March, 2012). Une traduction de l’entretien en français est disponible ici.
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Le Nobel de littérature 2012 a finalement été décerné au Chinois Mo Yan, aujourd’hui âgé de 57 ans et auteur de quelque 80 romans, essais et nouvelles. Le processus pour la désignation du prix était en route depuis avril. Tout comme les spéculations sur le nom du lauréat qui devait émerger parmi quelque 300 propositions et qui n’est connu que depuis le 11 octobre. A la date du 8 octobre, sur le célèbre site de paris en ligne Ladbrokes, le Japonais Haruki Murakami ouvrait la liste à 2 contre 1, le Chinois Mo Yan était 2e à 8 contre 1 avec le Hongrois Péter Nádas, suivis de Bob Dylan (10/1), du Kenyan Ngugi wa Thiog’o (12/1) et, à la 5e place, par l’Albanais Ismail Kadaré, le Syro-Libanais Adonis, le Sud-Coréen Ko Un, la Canadienne Alice Munro et l’Algérienne Assia Djebar.
Crise économique oblige, la Fondation Nobel a revu à la baisse le montant du prix en le portant à 8 millions de couronnes (930 940 euros) contre 10 millions depuis 2001, ce qui représente une baisse de 20%.
Pour l’édition 2011 du prix Nobel, marquée par les révoltes populaires dans le monde arabe, les spéculations sont allées bon train pour le Nobel de Littérature où l’on retrouvait, en position de grand favori des paris, le poète syro-libanais Adonis rapidement rejoint par l’Américain Bob Dylan, suivi du Suédois Tomas Tranströmer, du Japonais Haruki Murakami, de l’Algérienne Assia Djebar, du Somalien Nuruddin Farah et du Hongrois Péter Nádas. C’est finalement le poète Tomas Tranströmer qui a été choisi par le jury de l’Académie suédoise.
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Avec ses 300.000 visiteurs, plus de 1.400 exposants lors de la précédente édition et la Russie à l’honneur cette fois, le 24e Salon du Livre de Turin s’est tenu en mai 2011. Pour la deuxième année, le prix du Salon, qui est soumis au vote électronique des visiteurs et des exposants, devait récompenser le gagnant du trio de finalistes constitué de l’Espagnol Javier Cercas, l’Algérienne Assia Djebar et l’Indienne Anita Desai. Avec 38% des voix, le prix est finalement allé à Javier Cercas qui devra revenir à l’automne pour aller à la rencontre d’étudiants et de la région du Piémont.
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Comme chaque année depuis une décennie, Assia Djebar figurait en bonne place dans la course à la désignation du Nobel de littérature 2010. C’était également le cas pour plusieurs auteurs, comme elle d’Afrique ou du monde arabe, comme le poète syro-libanais Adonis et le Nigerian Chinua Achebe qui est considéré comme l’un des pères du roman africain moderne. C’est finalement le Péruvien Mario Vargas Llosa qui a été désigné par l’Académie suédoise du prix.
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Après le Prague Writers’ Festival (06/2010) où Assia Djebar était conviée à une lecture et à une discussion sur l’esclavage, l’écrivaine a fait l’objet d’une journée d’études intitulée "Conversations avec l’œuvre d’Assia Djebar" à Paris (26/06).
Aujourd’hui directeur du Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies à la Florida State University, (Tallahassee, USA), Alec Hargreaves est l’un des spécialistes reconnus au plan international des études francophones, particulièrement concernant le Maghreb. Durant le printemps 2010, il a été l’invité de l’Université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense, notamment pour des conférences consacrées au Premier Homme d’Albert Camus et à L’Amour, la fantasia d’Assia Djebar.
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A la suite des Italiennes Samantha Marenzi et Licia Maglietta, s’inspirant respectivement de Loin de Médine (Lontano da Medina) et de Vaste est la prison (Vasta è la prigione) d’Assia Djebar, ce fut au tour de l’actrice et productrice berlinoise d’origine irakienne Nadja Tenge de porter à la scène des textes choisis de l’écrivaine (2009/2010). Performance théâtrale à partir de textes d’Assia Djebar (Femmes d’Alger dans leur appartement) et des Mille et Une Nuits, sous la direction d’Ilona Zarypow, 1000 und eine Frau (Mille et une femmes) mêle mots, chants et musique pour interroger les représentations et le sort fait aux femmes dans la tradition arabe.
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Avec Histoires des droits de l’homme (Stories on Human Rights), une initiative du Haut-Commissariat aux Droits de l’homme de l’ONU, des réalisateurs, artistes et écrivains de renommée internationale, ont été associés à la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme. 22 réalisateurs ont ainsi contribué à la confection d’un film composé d’autant de courts de 3 minutes, inspirés par les 6 thèmes de ladite Déclaration : culture, développement, dignité et justice, environnement, égalité des sexes et participation. Sur le même principe, le projet comporte en outre un livre (Editions Electa) avec les contributions de Gabriel Garcia Marquez, Khaled Hosseini, Roberto Saviano, Naguib Mahfuz, Elfriede Jelinek, Ruth Ozeki, Jose Saramago, Chimamanda Ngozi Adichie, Assia Djebar, Nuruddin Farah, Toni Morrison et Mo Yan.
La production du projet a été confiée à l’ONG ART for The World.
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Sous la présidence du cinéaste américano-tchèque Milos Forman et aux côtés de l’actrice allemande Senta Berger, de l’architecte italienne Gae Aulenti, du cinéaste russe Pavel Lungin et du scénariste et académicien français Jean-Loup Dabadie, Assia Djebar comptait parmi les jurés du Festival du Film de Rome 2009.
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Jusqu’au 12 octobre 2009, sous forme d’un feuilleton en 25 parties, la radio suédoise a diffusé un enregistrement de Nulle part dans la maison de mon père. Intitulée Ingenstans i min fars hus, la traduction est signée Ingvar Rydberg et la narration assurée par la comédienne Marie Göranzon du Sweden’s Royal Dramatic Theatre.
Outre Nulle part dans la maison de mon père, Vaste est la prison, L’Amour, la fantasia et Ombre sultane ont également été traduits en suédois par Ingvar Rydberg et publiés aux éditions Leopard.
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En 2009 encore, en l’absence d’une liste officielle de nominés de l’Académie des Nobel, chacun y est allé de son pronostic. Au hit parade des paris et autres spéculations en tous genres, l’Israélien Amos Oz, l’Algérienne Assia Djebar, l’Américaine Joyce Carol Oates, le Syro-Libanais Adonis ou encore le Japonais Haruki Murakami comptaient une nouvelle fois parmi les favoris pour la prestigieuse distinction assortie d’un chèque de 10 millions de couronnes suédoises, soit près d’un million d’euros.
Le Nobel de littérature 2009 a finalement été décerné à l’Allemande d’origine roumaine Herta Müller.
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En 2008, Assia Djebar comptait une nouvelle fois parmi les auteurs pressentis pour le prix Nobel de Littérature qui est allé au Français Jean-Marie Gustave Le Clézio. Du 23 au 30 juin, en présence de l’auteur, l’œuvre d’Assia Djebar a fait l’objet d’un colloque international à Cerisy sous la direction de Wolfgang Asholt, Mireille Calle-Gruber et Dominique Combe. Le 7 juin, France Culture proposait une émission consacrée à Assia Djebar, enregistrée en public et en présence de l’auteur lors de la soirée de clôture du Festival "Textes & Voix", en février à Paris. Marie-Christine Barrault et Nicolas Pignon ont lu des fragments en particulier de son dernier livre Nulle part dans la maison de mon père et de La Disparition de la langue française.
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Entre récit autobiographique et pèlerinage dans la mémoire, composé de fragments chronologiques, "Nulle part dans la maison de mon père" est paru en octobre 2007 chez Fayard, puis en mars 2009 chez Sédia en Algérie.
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En août 2007, le Centre François Mauriac de Malagar a accueilli l’écrivaine à la faveur d’une rencontre et de Correspondances retrouvées, une création originale à partir de ses propres textes sur une musique de Jean-Jacques Quesada. Correspondances retrouvées a auparavant été donnée à Bordeaux en 2003, puis à Oran et Alger en 2004.
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Durant le mois de mars 2007, France 5 a diffusé Assia Djebar, la soif d’écrire, un portrait - documentaire signé Frédéric Mitterrand et Virginie Oks. De l’Algérie natale à New York où elle enseigne aujourd’hui en passant par l’Allemagne qui l’a honorée à plusieurs reprises, le film revient sur le parcours de l’écrivaine, de son initiation à la littérature à son admission à l’Académie française.
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Oran langue morte, son recueil de nouvelles, conte et récit est paru en novembre 2006 aux Etats-Unis sous le titre de The Tongue’s Blood Doesn’t Run Dry, lequel reprend, "Le sang ne sèche pas, simplement il s’éteint", une citation tirée de Vaste est la prison qui figure dans l’intitulé de la postface à l’édition française (Actes Sud, 1997).
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En octobre précédent, tout comme le poète Syro - Libanais Adonis, le Tchèque Milan Kundera, l’Américaine Joyce Carol Oates, la Britannique Doris Lessing ou le Japonais Haruki Murakami, l’écrivaine algérienne comptait une nouvelle fois parmi les nominés pour le prix Nobel de Littérature finalement attribué à l’écrivain turc à succès Orhan Pamuk.
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Assia Djebar a été reçue le 22 juin 2006 sous la coupole de l’Académie française. Evoquant son élection de l’année précédente, elle dit avoir eu le sentiment "presque physique" que les portes de la vénérable institution du Quai Conti "ne s’ouvraient pas pour moi seule, ni pour mes seuls livres, mais pour les ombres encore vives de mes confrères - écrivains, journalistes, intellectuels, femmes et hommes d’Algérie qui, dans la décennie quatre-vingt-dix ont payé de leur vie le fait d’écrire, d’exposer leurs idées ou tout simplement d’enseigner... en langue française." Une langue française dont elle dit qu’elle est, "lieu de creusement de mon travail, espace de ma méditation ou de ma rêverie, cible de mon utopie peut-être...". Après avoir rappelé que "le colonialisme vécu au jour le jour par nos ancêtres, sur quatre générations au moins, a été une immense plaie !", Assia Djebar a conclu son discours de réception sous la coupole de l’Académie sur "un vœu de « shefa’ »" (guérison), "car mon français, dira-t-elle, doublé par le velours, mais aussi les épines des langues autrefois occultées, cicatrisera peut-être mes blessures mémorielles."
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Une nouvelle édition d’Ombre sultane est parue en février 2006 aux éditions Albin Michel. Durant le mois de novembre, Les Enfants du nouveau monde, son troisième roman paru en 1962, qui met en lumière les histoires et les questionnements d’une galerie de personnages féminins au coeur de la guerre d’indépendance, a été publié en anglais sous le titre de Children of the New World.
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Avec un jury composé notamment de Tahar Ben Jelloun (Maroc), Björn Larsson (Suède), Predrag Matvejević (Croatie) et Luis Sepúlveda (Chili), la 25è édition du prix Grinzane Cavour pour la Littérature (2006), destiné à honorer "des auteurs italiens et étrangers qui ont consacré leur vie à la littérature", a vu récompenser Assia Djebar du prix de la Fondazione CRT pour la Lecture. Cette distinction lui a été remise lors d’une cérémonie à Turin, en présence d’une vingtaine d’écrivaines réunies à la faveur d’une table ronde intitulée "Ecriture dévoilée, paroles et femmes du Maghreb à l’Iran".
Le 29 juin 2005, l’écrivaine a en outre été nommée docteur honoris causa de la section Langues et Littérature de l’université d’Osnabrück.
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En 2005, elle était élue, au 2è tour du scrutin, au fauteuil n° 5 de l’Académie Française. La prestigieuse institution devait élire un successeur au fauteuil vacant du juriste Georges Vedel, disparu en 2002, pour lequel Assia Djebar s’était portée candidate. Lors de la séance du 16 juin, sur trente deux votants, les voix obtenues se répartissaient comme suit : Assia Djebar (14, puis 16 voix), Dominique Fernandez (9, 11 voix), Michel Tack (aucune voix), bulletins blancs (4, 2), bulletins blancs marqués d’une croix (5, 3).
L’écrivaine algérienne devenait ainsi la première personnalité maghrébine a être admise, parmi les 40 "Immortels", sous la coupole de l’Académie française créée en 1635. C’est aussi la cinquième femme à y siéger depuis l’élection de Marguerite Yourcenar en 1981 et la seconde personnalité africaine après Léopold Sédar Senghor en 1983. La nouvelle académicienne s’est déclarée "contente" de son élection, "pour la reconnaissance que cela implique pour la littérature francophone de tous les autres pays, y compris évidemment du Maghreb, [...] mais aussi de tous les pays africains". Elle avait alors confié son espoir que cela encouragerait en retour la traduction en arabe d’auteurs francophones en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
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En 2004 en Italie, après Antonio Tabucchi en 2001, suivi d’Amin Maalouf et de Vassilis Vassilikos, en 2002 et 2003, la dixième édition de Dedica a été consacrée à Assia Djebar. On y a notamment vu projeter l’un de ses deux films, La Nouba des femmes du mont Chenoua, qui fut primé à Venise en 1979. A cette occasion, Assia Djebar a invité Cheikha Rimitti pour un concert.
Ce fut ensuite au tour de la prestigieuse messe du livre de Francfort de lancer une invitation à quelque deux cent auteurs du monde arabe, dont l’Egyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature 1988 qui ne pouvait se déplacer, le Palestinien Mahmoud Darwish, le Libano-Syrien Adonis et l’Algérienne Assia Djebar. Lors de l’édition 2000, l’écrivaine s’était déjà vue décerner le "Friedenspreis des Deutschen Buchhandels" (prix de la Paix) attribué par les éditeurs et les libraires allemands pour une œuvre littéraire qui plaide "en faveur des femmes des sociétés musulmanes".
Toujours en 2004, Assia Djebar a été citée pour le prix Nobel de littérature aux côtés de l’Américaine Joyce Carol Oates et de la Danoise Inger Christensen. (photo D. R.)
Femmes d’Alger, de Kamel Dehane (extrait, 22’56, 1992)
La Zerda et les chants de l’oubli, d’Assia Djebar (extrait, 25’58, 1982)
– 28 mai 2014, Séminaire "Fractures historiques, trauma et résistance dans l’écriture féministe algérienne" : Maïssa Bey, Assia Djebar et Leïla Sebbar, par Brinda Mehta (Oakland, Californie), discutantes : Evelyne Accad (Chicago, Illinois), Imene Hazourli et Ibtissem Djedid (El Tarf, Alg.), Paris / Fondation Maison des sciences de l’homme – 18 - 20 mai 2014, Colloque "Assia Djebar, histoire et mémoire", Université M’Hamed Bougara de Boumerdès / Département de langues étrangères
– 5 - 6 mai 2014, Colloque "Assia Djebar : Le Parcours d’une femme de lettres. Littérature, résistance et transmission", Université d’Oran / Faculté des langues, des lettres et des arts
– 25 avril 2014, "La langue berbère dans Vaste est la prison d’Assia Djebar", par Souad Yacoub-Khlif (Univ. de Sousse, Tun.), Colloque "Cultures au Maghreb : représentations et interactions", El Jadida (Maroc) / Université Chouaïb-Doukkali / Faculté des lettres et des sciences humaines
– 27. März 2014, "Algerien nach 1954" : La Zerda et les chants de l’oubli (La Zerda und die Gesänge des Vergessens), Berlin / Haus der Kulturen der Welt – 27 fevrier - 17 mars 2014, Rendez-vous Assia Djebar : "Peintures de Monique Tello", Alger / Institut français – 22 février 2014, Cycle "Passeurs, d’une rive à l’autre" : Rencontre autour d’Assia Djebar, en compagnie d’Amel Chaouati, présidente du Cercle des amis d’Assia Djebar, modération : Mustapha Laribi, journaliste, Alger / Institut français - 24 février, Annaba / Institut français – 1er mars, Tlemcen / Librairie Alili - Fg Kiffane, avec l’Institut français
– 25 février 2014, Projection de La Nouba des femmes du mont Chenoua, d’Assia Djebar, en compagnie d’Ahmed Bedjaoui, Annaba / Institut français – 26 février 2014, Projection de La Nouba des femmes du mont Chenoua, d’Assia Djebar, en compagnie d’Ahmed Bedjaoui, Alger / Institut français
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– 27 février 2014, Lectures croisées : Les Nuits de Strasbourg d’Assia Djebar, par Adila Bendimerad et Patrick Potot, Alger / Institut français
– 1er mars 2014, Annaba / Institut français – 6 mars 2014, Sidi Bel Abbès / Bibliothèque Paroles et écritures
– 8 mars 2014, Oran / Institut français
– 19 - 21 octobre 2012, "Hommage à Assia Djebar", Salon du livre et des arts de L’Haÿ-les-Roses / Moulin de la Bièvre
– 10 - 17 juin 2012, Thessalonique / Conseil international d’études francophones (CIEF) / 26e congrès mondial
> 10 juin > Session II. L’Art : voie de rencontres et voix de dialogues du monde francophone
"Intertextualités picturales dans Femmes d’Alger dans leur appartement d’Assia Djebar", Monica Garoiu, (Kenyon College)
> 11 juin > Session I. Spiritualités musulmanes au féminin dans la littérature et les représentations visuelles II
– "Loin de Médine d’Assia Djebar : un espace interprétatif de l’islam au féminin" par Samira Bechelaghem (Université de Mostaganem)
– "Vers une Histoire de l’islam au féminin dans Loin de Médine de Assia Djebar" par Houda Hamdi, (Université de Guelma)
> 11 juin > Session II. L’héritage culturel maghrébin revisité
"’Le sang et les oranges’ : l’espace du religieux chez Assia Djebar" par Brigitte Weltman-Aron (University of Florida)
> 15 juin > Session II. Vieille, femme, autre : perspectives féminines / féministes
– "L’amour est-il bilingue ? La relation d’altérité chez Assia Djebar" par Trudy Agar (Université d’Auckland)
– "Perspectives féministes et postcoloniales : contrastes et symétries dans l’oeuvre de Nina Bouraoui et d’Assia Djebar" par Eric Touya de Marenne (Clemson University)
> 16 juin > Session IV. Maghreb/Machreq : la langue, la mort, le silence
"La part du mort et du vivant du français en Algérie à travers La Disparition de la langue française" d’Assia Djebar par Nourredine Bessadi (Université de Tizi Ouzou)
"’Oran, langue morte’ : traduire l’autre sous l’éthique du silence" par Maria Angélica Deangeli (Université de l’État de Sao Paulo)
– 24 - 25 May 2012, "Assia Djebar at the Académie Française Constructing the Francophone in Postcanonical Memories" by Kamel Sahli (University of Leeds) > International Conference : "Interrogating Cosmopolitan Conviviality". New Dimensions of the European in Literature, University of Bamberg – 11 April 2012, "Algeria Revisited : Contested Identities in the Colonial and Postcolonial Periods", University of Leicester
> Mildred Mortimer (University of Colorado, Boulder), "Self-disclosure as the path to self-understanding : Assia Djebar, Nulle part dans la maison de mon père"
> Rachida Yassine (Ibn Zohr University, Agadir), "Algerian Identity Re-constitution and Colonial Language : A Postcolonial Malaise in Assia Djebar’s L’Amour, la Fantasia
> Abdelkader Cheref (University of Connecticut), "Essence of a Stirring Reminiscence : Assia Djebar’s Vaste est la prison (1995) and Yasmina Khadra’s Ce que le jour doit à la nuit (2008)"
– 16 septembre 2011, Rencontre avec Kiyoko Ishikawa, professeure et traductrice en japonais de L’amour, la fantasia d’Assia Djebar, Paris / Café La Contrescarpe, 57, rue Lacépède, Paris 5e, par le Cercle des amis d’Assia Djebar – 27 juin 2011, Projection de La Zerda et les chants de l’oubli d’Assia Djebar (56 min., Alg, 1982), Bric à Brac, 108, rue Oberkampf, Paris 11e, Tel. : 09 52 54 28 92, par le Cercle des Amis d’Assia Djebar – 12 - 16 maggio 2011, 24° Salone Internazionale del Libro di Torino / Lingotto Fiere
– April 24, 2011, The Montgomery College Book Discussion Group about Fantasia : An Algerian Cavalcade, Rockville / Montgomery College, Macklin Tower, Room 212, 51 Mannakee Street, Rockville (Maryland, USA)
– February 17 & 18, 2011, "Women (re)writing History : the Works of North African Writer Assia Djebar", by Elisabeth Mudimbe-Boyi, Rochester [N. Y.] / Nazareth College’s French House
– 12 November 2010, Research Seminar in French Studies : "Tortured Bodies, Resilient Souls : Algerian women combatants depicted by Djamila Amrane-Minne, Louisette Ighilahriz, and Assia Djebar" by Professor Mildred Mortimer (Boulder / University of Colorado), London / King’s College – 14 - 16 October 2010, "A Decade of Women’s Writing in France : Trends and Horizons 2000-2010", University of London / Institute of Germanic & Romance Studies / Centre for the Study of Contemporary Women’s Writing
> 14 October : Kahina Bouanane (Oran) : ‘La dynamique de l’écriture dans La Disparition de la langue française d’Assia Djebar’
> 15 October : Amel Chiheb (Guelma) : ‘Hybridity in Assia Djebar’s La Disparition de la langue française’
– 19 September 2010, 11:00 AM, "Weit ist mein gefängnist" | "Far is my Prison", a reading from the works of Assia Djebar by Elisabeth Orth, Jahrhunderthalle Bochum / Ruhrtriennale 2009-2011 – August 29th - September 3rd, 2010, "Language and Territory International Conference" | Colloque international Langue et territoire, Laurentian University in Sudbury (Ontario, CA)
> September 2nd, "Mon seul véritable territoire était la langue", Le passé multilingue dans l’œuvre d’Assia Djebar par Kyle Stepa
– 1. september 2010, "Stort er fengselet" (Vaste est la prison) : Et møte med Assia Djebar (Rencontre avec Assia Djebar), Oslo / Litteraturhuset – 26 juin 2010, Journée d’études : "Conversations avec l’œuvre d’Assia Djebar", Paris / Reid Hall - Campus de Columbia University, 4, rue de Chevreuse, Paris 6e
> par le Cercle des amis d’Assia Djebar – June 5 - 10, 2010, Prague Writers’ Festival
> 8 June, Author Signings : Assia Djebar and Derek Walcott, Big Ben Bookshop / Malá Štupartská 5
> 9 June, "Slavery", Conversation with Assia Djebar, Derek Walcott, John Wray, Moderator : Jan Švejnar, American Center, Free Entrance
> 9 June, Reading in French with simultaneous translation Czech|English, Text read in Czech by Tatjana Medvecká|National Theatre Company, Nová scéna
– 6 et 20 mai 2010, Conférence "L’Amour, la fantasia d’Assia Djebar", en compagnie du professeur Alec Hargreaves, directeur du Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, Florida State University, Tallahassee (USA), Université Paris 10 - Nanterre - La Défense – 5 maggio 2010, en compagnie de Luca Scarlini (Introduction), Stéphane Audeguy/Daria Galateria, Assia Djebar/Maria Nadotti, Arno Bertina/Francesco Cataluccio, "Festival de la fiction française" (Festival della fiction francese") / Milano / Centre culturel français – 7 de Abril 2010, Errances littéraires dans un monde francophone : "Assia Djebar [La disparition de la langue française, 2005] et Marie Ndiaye [Trois femmes puissantes, 2009] : deux femmes puissantes", en compagnie de Paula Mendes Coelho et Luis Pimenta Gonçalves (Universidade Aberta), Lisboa / Instituto franco-português – 3 mars 2010, Rencontre avec Assia Djebar, entretien avec Margot Dijkgraaf à l’occasion de la parution de la traduction néerlandaise de Nulle part dans la maison de mon père - Nergens thuis in het huis van mijn vader (De Geus, 02/2010), Traduction de Jan Versteeg, Amsterdam / Maison Descartes - Institut français des Pays-Bas
– 2 März 2010, Conventions & Conversions. Generic Innovations in African Literature : "Echo’s Legacy : The Dialogue between Theory and Fiction in Assia Djebar’s Nulle part dans la maison de mon père" by Kathryn Lachman (University of Massachusetts, Amherst), Berlin / Humboldt University – February 26, 2010, The Postcolonial Colloquium presents : "Comparing Alienation in Chinua Achebe, Assia Djebar, and Tayeb Salih", by Ato Quayson (University of Toronto), New York University / Department of English – 12 février 2010, Conférence de M.-T. Denizeau autour de Partir de Tahar Ben Jelloun et de Disparition de la langue française d’Assia Djebar, Béziers / Maison de la Vie Associative, 15, rue du Général Margueritte, 34500 Béziers, Tel. : 04 67 49 89 00
– 4 - 5 décembre 2009, Chambéry / 9e Rencontres littéraires de la Fondation Facim - "Une langue pour abri", 59, rue du Cdt Perceval, 73000 Chambéry
– 15 - 23 ottobre 2009, 4° Festival Internazionale del Film di Roma – 15. September 2009, Special Guest : Assia Djebar with Navid Kermani and Terézia Mora, Reading and Conversation, 9. Internationales Literaturfestival Berlin / Haus der Kulturen der Welt – 7 september - 12 oktober 2009, Ingenstans i min fars hus (Nulle part dans la maison de mon père) av Assia Djebar, radioföljetong i 25 avsnitt (feuilleton radiophonique en 25 parties), Översättning (traduction) av Ingvar Rydberg, Uppläsare (narrateur) : Marie Göranzon, Sveriges Radio P1 – 24 juillet - 2 août 2009, Luchapt / Festival "L’Art au féminin", 86430 Luchapt, Tel. : 05 49 48 80 36
– 10 mayo 2009, Assia Djebar en conversación con Carmen Ruiz Bravo-Villasante, Hay Festival Alhambra / Palacio de Carlos V (Traducción simultánea del francés al español)
– 3 - 5 April 2009, Dublin / 10th Franco-Irish Literary Festival – March 28, 2009, Play : Toni Morrison’s Margaret Garner & Assia Djebar’s The Daughters of Ishmael, Performance accompanied by a discussion with Tony Morrison, Assia Djebar, Leila Ahmed (Harvard Divinity School), Richard Danielpour (Manhattan School of Music), Angela Davis (University of California, Santa Cruz), Gina Dent (UCSC), Clarisse Zimra (Southern Illinois University), An event moderated by University Professor Gayatri Chakravorty Spivak, [Columbia University / Miller Theatre], 2960 Broadway at 116th Street
– 21 March 2009, Round table with Yasmina Khadra (Algeria), Assia Djebar (Algeria), Elias Khoury (Lebanon), Rajaa Alsanea (Saudi Arabia), Hoda Barakat (Lebanon), Henning Mankell (Sweden), 19th Abu Dhabi International Book Fair / Abu Dhabi University
– 20 March 2009, "Writing and Bilingualism", Conversation with Assia Djebar (Professor of French at New York University) and Richard Sieburth (Professor of French and Comparative Literature at New York University), New York University > New York Abu Dhabi – February 24, 2009, Round table discussion : "Muslim European Women : Challenges and Opportunities", With Jocelyne Cesari (director of Harvard University’s "Islam in the West" Program), author Assia Djebar (NYU Silver Professor and Professor of French) and Ann Dismorr (former Swedish Ambassador and author of Turkey Decoded). Andrea L. Stanton (Center’s assistant director) will moderate the discussion and Mustapha Tlili (founder and director of the NYU Center for Dialogues) will offer opening remarks, Organised by The New York University Center for Dialogues : Islamic World-U.S.-The West, NYU’s Casa Italiana, 24 West 12th Street, New York City
– 10 - 12 octobre 2008, Blois / 11è Rendez-vous de l’histoire / "Les Européens" / Conférence inaugurale : "Traces écrites, traces effacées...des exilés en Europe" par Assia Djebar
> Voir la vidéo – 4 - 5 octobre 2008, 1er Salon du Livre de L’Haÿ-les-Roses, Invitée d’honneur : Assia Djebar, romancière et membre de l’Académie française
– June 29 - July 2, 2008, Stockholm / First International Congress of Writers and Literary Translators / WALTIC 2008 – 25 de junio de 2008, "Assia Djebar, una escritora argelina en la Academia Francesa", Conferencia por C. Alvarado de la Universidad de La Sorbona, Buenos Aires / Alianza Francesa – 23 - 30 juin 2008, "Colloque Assia Djebar, littérature et transmission", Centre culturel international de Cerisy la Salle, Le Château, 50210 Cerisy la Salle
– 14 juin 2008, Lecture de fragments de Nulle part dans la maison de mon père d’Assia Djebar par Marie-Christine Barrault, Toulouse / Le Marathon des mots / Théâtre Sorano
– 9 juin 2008, Rencontres "Ecrire, écrire, pourquoi ?", Invitée : Assia Djebar, entretien avec Florence Noiville (écrivain et critique littéraire au journal Le Monde), Paris / Centre Pompidou / Bibliothèque publique d’information – 7 juin 2008 à 20h, Marie-Christine Barrault et Nicolas Pignon lisent des extraits d’Assia Djebar, enregistré le 11 février à la Maison des cultures du monde, dans le cadre du Festival "Textes & voix", réalisation : Jean-Matthieu Zahnd, France-Culture – 5, 12 et 19 mars 2008, Cycle Assia Djebar en présence de l’auteur, avec Mireille Calle-Gruber (professeur de littérature à l’Université de Paris III-Sorbonne nouvelle) et Bruno Blanckeman (professeur de littérature contemporaine à l’Université de Rennes II), Nantes / Le Lieu Unique – 5 - 11 février 2008, "Assia Djebar, Nulle part dans la maison de mon père et autres textes", Lecture de Marie-Christine Barrault et Nicolas Pignon, Clôture du Festival Textes & voix, Paris / Maison des cultures du monde, 101, boulevard Raspail, Paris 6è, Tel. : 01 45 44 72 30
– 22 novembre 2007, "Les dangers intimes de l’écriture francophone" (conférence), Centre d’études de la France et du monde francophone de l’Université de Toronto
– 25 août 2007, Malagar / Centre François Mauriac > "Rencontre avec Assia Djebar de l’Académie française"
> "Correspondances retrouvées", création de Jean-jacques Quesada, Textes extraits de L’amour, la fantasia et Femmes d’Alger dans leur appartement, avec la comédienne Éléonore Briganti, Jean-Jacques Quesada (saxophone), Adel Chams El-Din (percussions), Sofiane Negra (oûd)
– 28 juin 2007, "Assia Djebar dialogue avec ses lecteurs", à l’initiative du Club de lecture Assia Djebar, Restaurant Le Zanzibar, 4 bis, avenue Jean-Aicard, Paris 11è, Tel : 01 48 06 46 07, | Club de lecture : contact Amel Chaouati, Tel. : 06 24 02 70 08, e-mail : assiadjebar_clubdelecture@yahoo.fr
– 7 - 10 juin 2007, Assia Djebar, Jonathan Safran Foer, Danielle Sallenave et Erri de Luca, 8è Rencontres européennes du Livre de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), organisées par le Centre André Malraux et la Villa Gillet
– 10 - 11 mai 2007, Colloque "Femmes écrivains à la croisée des langues" (1700-2000) | Women writers at the crossroads of languages (1700-2000), Université de Genève (Suisse) | University of Geneva (Switzerland)
– 8 mars 2007, Présentation du 4e rapport du Programme des Nation Unies pour le Développement (PNUD) sur le développement humain dans le monde arabe, en présence de Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, sous la présidence d’Assia Djebar, de l’Académie française, Paris / Institut du monde arabe
– 22 février 2007, Colloque "L’avenir du Livre", En présence d’Assia Djebar, Marc Fumaroli, Alain Mabanckou..., Institut d’études politiques, Amphithéâtre Emile-Boutmy, 27, rue Saint-Guillaume, Paris 7è
– 21 février 2007, Journée internationale de la langue maternelle : "Une mère à écrire" (en langue française), Rencontre - débat avec Assia Djebar, animée par Mireille Calle-Gruber, écrivain et critique, professeur à l’université de Paris III, Paris / Maison de l’UNESCO, Salle XII
– 12 décembre 2006, "Assia Djebar : un écrivain algérien élu à l’Académie française", Conférence par Evelyne Caduc, Professeur émérite de littérature française à l’Université de Nice Sophia Antipolis, Nice / Centre universitaire méditerranéen – 18 novembre 2006, "En mon pays suis en terre lointaine", Michael Ondaatje, Assia Djebar, Boris Diop, Edwige Danticat, Fatou Diome, dialoguent avec Toni Morrison, Paris / Musée du Louvre / Auditorium
– April 14 - 15, 2006, International Conference "Empire Lost : France and its Other Worlds", Stanford University (CA, USA)
– 30 janvier - 3 février 2006, Assia Djebar avec Laure Adler, Emission "A voix nue" de 17h à 17h30 sur France Culture – 19 - 21 gennaio 2006, XXV edizione del Premio Grinzane Cavour, Torino
– 29 Juni 2005, "Lesung mit Assia Djebar" (In französischer und deutscher Sprache), Osnabrück / Afrika Festival, Thalia Buchhaus, Große Straße 63-64, 40074 Osnabrück
– 27 mai 2005, Le Marathon des Mots, Toulouse / Théâtre Sorano
– 7 marzo 2005, Vasta è la prigione (Vaste est la prison) di Assia Djebar, Teatro Mercadante, Piazza Municipio, Napoli
– 6 - 10 Oktober 2004, Frankfurt Book Fair, invité d’honneur : le Monde arabe
– 6 - 20 marzo 2004, Pordenone (Ita) / 10è "Dédica" – 6 - 17 September 2002, Internationale Literaturfestival Berlin
Parutions
Assia Djebar. Le manuscrit inachevé, dir. Mireille Calle-Gruber et Anaïs Frantz (Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2021)
(Constantine, Média-Plus, novembre 2021)
–Assia Djebar et la transgression des limites linguistiques, littéraires et culturelles, dir. Wolfgang Asholt et Lise Gauvin
(Paris, Classiques Garnier, 2017)
– (Femmes d’Alger dans leur appartement) نساء الجزائر في شقتهن
(Alger, Hibr Editions, 2017)
–La Soif [1957]
(Rééd., Alger, Barzakh, 2017)
–Les Nuits de Strasbourg
(Rééd., Alger, Barzakh, 2016)
–Oran, langue morte
(Rééd., Alger, Barzakh, 2016)
–Bawabat eddhikrayat | ﺑﻮﺍﺑﺔ ﺍﻟﺬﻛﺮﻳﺎﺕ (Nulle part dans la maison de mon père) Traduit en arabe par Mohamed Yahiatène
(Alger, Sédia, 2014)
–L’amore, la guerra (nuova edizione)
Traduttore : Daniela Marin e Eleonora Salvadori
(Pavia, Ibis, 2010)
–Stort er fengselet (Vaste est la prison)
Oversatt av (traduit par/translated by) : Kari og Kjell Risvik
(Oslo, Press, 2010)
–Kjærligheten, krigen - en mosaikk fra Algerie (L’Amour, la fantasia)
Oversatt av : Karin Holter
(Oslo, Press, 2010)
–Nergens thuis in het huis van mijn vader (Nulle part dans la maison de mon père)
Vertaling van Jan Versteeg
(Amsterdam, De Geus, 2010)
–Ingenstans i min fars hus (Nulle part dans la maison de mon père)
Översättning av Ingvar Rydberg
(Stockholm, Leopard, 2009)
–Nirgendwo im Haus meines Vaters (Nulle part dans la maison de mon père)
Übersetzung von Marlene Frucht
(Frankfurt am Main, Fischer, 2009)
–Sin habitacion propia (Nulle part dans la maison de mon père)
Traducción de Susana Andres Font
(Barcelona, Lumen Editorial, 2009)
–The Tongue’s Blood Doesn’t Run Dry (stories)
Translated by Tegan Raleigh
(New York, Seven Stories Press, November 2006)
–Ombre sultane (Nouvelle édition)
(Paris, Albin Michel, février 2006)
–Children of the New World (Les Enfants du nouveau monde)
Translated by Marjolijn de Jager
Afterword by Clarisse Zimra
(New York, The Feminist Press, November 2005)
Théâtre
– 26 agosto - 11 settembre 2011, Vasta è la prigione di Assja Djebar, lettura scenica di Licia Maglietta, L’ultima luna d’estate / Festival del teatro popolare di ricerca, Casatenovo / Villa Mariani, via Don Buttafava
– 27 marzo 2009, Vicchio / Teatro Giotto – 6 novembre 2008, Palazzo Minerva, Via Roma, 2 - Minerbio, Info : 348-9050346
– 24 luglio 2008, Teatro Studio, Via Donizetti 58, 50018 Scandicci, Info : Tel&fax : 055.757348
– 14 giugno 2008, Padova / Festival Teatri delle Mura, Info : 334/2981893
* Vasta è la prigione (Vaste est la prison)
di Assja Djebar
Adattamento e messa in scena di Licia Maglietta
Con Licia Maglietta
* 1000 und eine Frau (Theater - Performance)
Texten von Assja Djebar und der Entstehungsgeschichte von Tausendundeine Nacht
Regie : Ilona C. Zarypow
Mit Nadja Tenge (D/Irak), Idil Baydar (Türkei), Nadja Hamami (D/Irak), Elena Rezai (D/Iran), Nora Hofmann (D/Österreich)
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– 13 novembre 2008, I capelli della Santa di Samantha Marenzi, Roma / Teatro Sala Uno – 19 aprile 2006, Roma / Furio Camillo Theatre / Butoh Festival "Trasform’azioni 2006"
* I capelli della Santa di Samantha Marenzi (Creazione 2006)
Autore, Regia & Cast : Samantha Marenzi
Liberamente ispirato al libro di Assia Djebar Lontano da Medina
Cinéma et télévision
* La Nouba des femmes du Mont Chenoua (The Song of the Women of Mount Chenoua |نوبة نساء جبل شنوة)
Un film d’Assia Djebar
(112 min., Alg, 1978)
Prix de la Critique internationale, Biennale de Venise 1979
* La Zerda et les chants de l’oubli ("Zerda wa aghani al-nisyan" | الزردة و أغاني النسيان | Zerda and the Songs of Forgetting | La Zerda und die Gesänge des Vergessens)
Un film d’Assia Djebar
(60 min., Alg, 1978-1982)
Special Prize for Best Historic Film, Berlin 1983
* Assia Djebar, la soif d’écrire
(Doc., 52 min., Fr, 2006)
Un film de Frédéric Mitterrand et Virginie Oks
– 5 septembre 2010 à 02h05 sur France 5 – 1ère Diff. TV : 13 mars 2007 à 21h40, 22 mars à 23h35 sur France 5
* Nomade entre les langues
Un reportage de Brigitte Kleine
– Diff. : 2 octobre 2004 à 23h35, 3/10 à 17h50 sur Arte - Metropolis
* "Double Je", une émission de Bernard Pivot, en compagnie d’Assia Djebar, Salvatore Adamo et Andrzej Seweryn
– 23 octobre 2003 à 23h05 sur France 2
– Rediff. : 30 octobre à 22h25 sur TV 5
Aucune
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