Né en 1927 à Guyotville (auj. Aïn Benian), après des études à Alger et à Paris, Roland Simounet a développé une activité d’architecte en Algérie où il s’est fait remarquer par des réalisations sur des terrains réputés inconstructibles et avec des budgets jugés insuffisants.
Durant la décennie 1952-1962, qui a connu le séisme d’Orleansville en 1954, Roland Simounet a signé une trentaine de réalisations, dont la cité de transit de Djenan El-Hassan en 1956-1958, un programme destiné à résorber les bidonvilles avec des logements étagés en terrasses, un ensemble de logements sur le site de Timgad, l’ancienne cité romaine de Thamugadi, et un centre culturel à Orléansville (devenue El-Asnam et auj. Chlef après les deux séismes de 1954 et 1980).
C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec les écrivains Albert Camus, Mohammed Dib et Jean Pélégri et l’architecte Jean de Maisonseul. Etabli à Paris à partir de 1962, il continue en Algérie jusqu’en 1968 et travaille à des projets notamment à Madagascar, en Egypte et au Venezuela.
En France, il réalise en particulier l’Ecole d’architecture de Grenoble, le Musée de la préhistoire à Nemours, le Musée Picasso à Paris (réhabilitation de l’Hôtel Salé), le Musée d’art moderne de Villeneuve d’Ascq et l’École supérieure de danse de Marseille, l’un des derniers projets de l’architecte décédé en 1996 à Paris.
Après "Roland Simounet à l’œuvre", au musée d’art moderne de Lille en 2001, l’exposition de Marseille en 2003 visait à présenter les œuvres et documents se rapportant aux réalisations de l’architecte en Algérie et dans le bassin méditerranéen.
Le musée de Préhistoire d’Île-de-France à Nemours a rouvert au public en septembre 2018, après 8 mois de travaux. Un ouvrage collectif illustré, intitulé Un enclos dans la forêt. Roland Simounet. Le musée de Préhistoire de Nemours, a été publié à cette occasion. De cet édifice réalisé en 1981, pour lequel Roland Simounet a privilégié l’insertion du bâtiment dans la forêt, l’architecte dira : "je crois qu’il faut d’une manière générale respecter le site. Ça ne veut pas dire qu’il faille s’effacer mais tenir compte du relief, de la végétation, d’un certain nombre de choses parmi lesquelles le bâtiment doit prendre sa place. Et, quand l’ensemble est bien réussi, l’architecture apparaît dans toute sa vérité.".
– 23 octobre 2013 - 26 janvier 2015, "Modernités plurielles 1905-1975. Parcours « architecture » Méditerranée, Amérique latine, Japon, Inde", Paris / Centre Pompidou
– 30 novembre 2007, Albert Camus, Roland Simounet, René Char - Journée d’études, en présence de Maïssa Bey et José Lenzini, Roubaix / Archives nationales du monde du travail (ANMT)
– 6 mars - 29 mai 2004, "Roland Simounet : L’autre visage de la modernité", Toulouse / Centre méridional de l’architecture et de la ville (CMAV), 5, rue St-Pantaléon, 31000 Toulouse
> 27 avril 2004, "Roland Simounet et la Méditerranée", conférence de Richard Klein, architecte, historien, commissaire de l’exposition "Roland Simounet : L’autre visage de la modernité", Toulouse / Centre méridional de l’architecture et de la ville
– 24 octobre - 5 décembre 2003, "Roland Simounet et la Méditerranée", Espace de l’Ordre des architectes, 12, boulevard Théodore Thurner, 13006 Marseille, Tel. : 04 96 12 24 12
– 21 octobre 2000 - 28 janvier 2001, "Roland Simounet à l’œuvre", Villeneuve-d’Ascq / Musée d’art moderne
Lire :
– Un enclos dans la forêt. Roland Simounet. Le musée de Préhistoire de Nemours (Les Productions du Effa, 2018)
– Dialogues sur l’invention : Roland Simounet, Textes réunis et présentés par Richard Klein (Rééd., Les Productions du Effa, 2017)
– Dialogues sur l’invention : Roland Simounet, Textes réunis et présentés par Richard Klein (Paris, Le Moniteur, 2005)
– Roland Simounet à l’œuvre, Architecture 1951-1996, ouvrage collectif, dir. Richard Klein (Villeneuve-d’Ascq/Paris, Éditions Musée d’art moderne Lille Métropole/Institut français d’architecture, 2000)
– Traces écrites de Roland Simounet, Postface de Jean de Maisonseul (Pézénas, Domens - Coll. Méditerranée vivante, 1998)
– Roland Simounet : d’une architecture juste, Textes de Pierre Riboulet, Mohammed Dib, Jean Pélégri (Paris, Le Moniteur, 1997)