Fille d’un rabbin établi à Tiaret, atteinte de cécité précoce, Reinette Daoud (V. 1915, Tiaret - 1998, Paris) est initiée dès son jeune âge aux finesses de la tradition classique algérienne par Messaoud el Medioni, plus connu sous le nom de Saoud l’Oranais. Etabli à Marseille à partir de 1938, ce dernier sera déporté avec son fils en mars 1943 et disparaîtra dans le camp de Sobibor en Pologne.
C’est ensuite sous la conduite de Abderahmane Belhocine qu’elle poursuit sa formation et enrichit sa connaissance du répertoire arabo-andalou. D’Oran à Alger, elle côtoie l’élite du répertoire hawzi et chaâbi. En tant que soliste au luth, elle joue notamment au sein de l’orchestre chaâbi de Radio Alger alors dirigé par El Hadj el Anka, en compagnie d’artistes de renom comme Fadéla Dzirya, Meriem Fekkaï ou Alice Fitoussi.
En 1962, Reinette l’Oranaise quitte l’Algérie pour la France où durant plus de trente ans, armée de son luth et de sa puissante voix éraillée, elle a continué à célébrer la tradition du hawzi.
Reinette L’Oranaise > "Enhabbek Enhabbek" + "Selli homomek" (audio, 7’15)
Reinette l’Oranaise > "Nar Ouelfi" (audio, 7’35)
Reinette l’Oranaise > "Aadrouni ya sadate" (audio, 6’11)
31 octobre 2014, Reinette l’Oranaise, le port des amours de Jacqueline Gozland, Toulouse / Cinémathèque / Festival Peuples et musiques au cinéma
13 mars 2013, Reinette l’Oranaise, le port des amours de Jacqueline Gozland (1997), Alger / Institut français
11 mars 2013, Reinette l’Oranaise, le port des amours, un film de Jacqueline Gozland (1997), Annaba / Institut français
25 novembre 2012, Reinette l’Oranaise, le port des amours de Jacqueline Gozland (1997), Paris / Musée d’art et d’histoire du judaisme
Reinette l’Oranaise
Trésors de la chanson judéo-arabe (Jewish-Arab Song Treasures)
(Rééd., Buda Music/Socadisc, 2006)
Mémoires
(Blue Silver, 1994)
(Créon, 2000)
Reinette l’Oranaise, le port des amours, un film de Jacqueline Gozland (Doc., 64 min., 1997)