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  Abu Dhabi Film Festival 2012

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Dix jours durant, la 6e édition du Festival international du Film d’Abu Dhabi a célébré le cinéma sous toutes ses formes avec une sélection répartie en cinq sections compétitives : longs-métrages, courts-métrages, documentaires, films des Emirats et New Horizon (Afaq Jadida) dédiée aux premiers et seconds films. Une sélection baptisée Showcase de longs métrages internationaux récents, des Programmes spéciaux et différents événements complètaient l’affiche.

La soirée d’ouverture a vu projeter Arbitrage de Nicholas Jarecki (2012), une coproduction américano-émiratie, en présence du comédien Richard Gere, du réalisateur Nicholas Jarecki et du producteur saoudien Mohammed Al Turki.

Seize films participaient à la compétition Long métrages, dont Love Is All You Need (Den skaldede frisør) de la Danoise Susanne Bier, Oscar 2010 du Film étranger pour In a Better World, Gebo et l’ombre (O Gebo e a Sombra) du Portugais Manoel de Oliveira aujourd’hui âgé de 104 ans et toujours en activité, Outrage Beyond (Autoreiji : Biyondo) du Japonais Takeshi Kitano, sans oublier Harraga Blues et Parfums d’Alger (’Utur el-Djazair) des Algériens Moussa Haddad et Rachid Benhadj et Je ne meurs jamais (Manmoutch) du Tunisien Nouri Bouzid.

La compétition "New Horizons"|"Afaq Jadida" proposait, pour sa part, un bouquet de nouvelles productions du Maghreb et du Proche-Orient avec Lamma shoftak (When I Saw You) de la Palestinienne Annemarie Jacir (Jor/Pal/UAE), Coming Forth by Day de l’Egyptienne Hala Lotfy (Egy/UAE), The Citizen du Syrien Sam Kadi (USA) et Les Mécréants (The Miscreants/Al Maghdoob alayhom) du Marocain Mohcine Besri (Mar/Sui, 2011).

Douze films étaient en compétition pour le meilleur documentaire et parmi eux Yen’al bu al-phosphate (Maudit soit le phosphate) du Tunisien Sami Tlili, Mohammad sauvé des eaux de l’Egyptienne Safaa Fathy, A’lamun Laysa Lana (A World Not Ours) du Libanais Mahdi Fleiefel et Meanwhile in Mamelodi de l’Allemand Benjamin Kahlmeyer. Dans Maudit soit le phosphate, Sami Tlili est retourné dans le bassin minier de Gafsa, une région riche en phosphate, trois ans après les émeutes brutalement réprimées par le dictateur Ben Ali en 2008. Inspiré par la maladie du frère de la réalisatrice, Mohammad sauvé des eaux de Safaa Fathy conte l’histoire d’un jeune garçon face à une insuffisance rénale due aux eaux polluées du Nil. A’lamun Laysa Lana de Mahdi Fleiefel se penche, quant à lui, sur le sort de trois générations de Palestiniens en exil dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh au Sud-Liban. Le dernier, enfin, s’attache aux espoirs d’une famille pauvre de Mamelodi, un township sud-africain sans eau courante ni électricité, à l’heure de la Coupe du Monde 2010 organisée dans le pays.

Deux films de jeunes réalisateurs algériens étaient en compétition dans la section Court métrages. Il s’agit de Mollement un samedi matin de Sofia Djama (28’, 2011) et d’Al-Djazira (L’Ile), le nouveau court d’Amin Sidi-Boumédiene (33’, 2012)

Pendant ce temps, dans la sélection Showcase qui permet aux spectateurs de voter pour leur favori et le voir décrocher un "prix du Public" doté de 50 000 $, on pouvait voir Baad al-mawqia (Après la bataille) de Yousry Nasrallah (Egy/Fr), End of Watch de David Ayer (USA), Ai Weiwei : Never Sorry d’Alison Klayman (Chin/USA), primé au Festival de Sundance, César doit mourir (Cesare deve morire, Ita.) de Paolo et Vittorio Taviani (Ours d’or à Berlin 2012), The Company You Keep de Robert Redford (USA), Like Someone in Love de Abbas Kiarostami (Fr/Japan), Polluting Paradise de Fatih Akın (Ger) et Great Expectations de Mike Newell (G-B.).

Le Festival d’Abu Dhabi rendait, lui aussi, hommage aux gloires de l’âge d’or du cinéma à travers des films restaurés comme Singin’ in the Rain (Chantons sous la pluie, 1952) de Stanley Donen et Gene Kelly et Lawrence d’Arabie (Lawrence of Arabia, 1962) de David Lean.

Sans compter la "compétition des Films émiratis" et un "Focus sur la Corée du Sud", un programme spécial "Algerian Cinema : Yesterday, Today and Tomorrow" (Cinéma algérien : hier, aujourd’hui et demain) donnait à voir, Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina, Palme d’or au Festival de Cannes 1975, La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, Lion d’or à Venise et prix de la Critique internationale à Cannes 1966, Z de Constantin Costa-Gavras, Oscars du Meilleur film étranger et du Meilleur montage, L’Opium et le bâton d’Ahmed Rachedi, Les Vacances de l’inspecteur Tahar de Moussa Haddad et Bab El-Oued City de Merzak Allouache, prix de la Critique internationale à Cannes 1994.

Quatre cinéastes issus du Maghreb comptaient parmi les jurés, l’Algérien résidant aux Pays-Bas Karim Traïdia présidant le jury "Court-Métrages", le Marocain Ismaël Ferroukhi dans le jury "Fictions", l’Algérienne Safinez Bousbia dans celui des "Documentaires" et le Tunisien Ridha Behi dans celui de la compétition "Films des Émirats".

Outre l’équipe américano-émiratie du film d’ouverture, le Festival recevait l’icône du cinéma indien Mammootty, les actrices égyptiennes Menna Shalabi et Elham Shahin, la Libanaise Carmen Lebbos, l’acteur égyptien Bassem Samra, le Syrien Jamal Soliman et le réalisateur algérien Moussa Haddad.

Pour la première fois cette année, le Festival a choisi d’honorer deux actrices emblématiques : Claudia Cardinale à l’affiche de O Gebo e a Sombra (Gebo et l’ombre, 2012) de Manoel de Oliveira et l’Egyptienne Sawsan Bader qu’on (re)verra dans Al Abwab al moghlaka (Les Portes closes, 1999) de Atef Hetata.



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 11 - 20 October 2012, Abu Dhabi Film Festival | مهرجان أبوظبي السينمائي‎

 


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