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  Ben Boulaïd d’Ahmed Rachedi

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Ahmed Rachedi

Projeté en ouverture de la toute première édition du Festival du film de Ghaza (déc. 2009), Mostefa Ben Boulaïd d’Ahmed Rachedi, qui évoque une figure de la guerre d’indépendance en Algérie, s’est vu décerner l’Olivier d’or du meilleur film historique.

De cet homme plutôt discret qui allait devenir le premier chef politico-militaire des Aurès, un dirigeant charismatique davantage qu’un leader politique, le cinéaste vient rappeler que "c’est le regard porté sur lui et l’appréciation qu’avaient de lui ses compagnons qui en ont fait un chef". A l’image d’Ali La Pointe incarné par Brahim Hadjadj dans La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo ou encore de Rouiched prêtant ses traits au personnage de Tayeb, imaginé par l’écrivain Mouloud Mammeri, dans L’Opium et le bâton, "le souci premier est de donner un visage à un personnage". Car si pour Ahmed Rachedi, ce n’est pas au cinéma d’écrire l’histoire, celui-ci peut et doit cependant "apporter sa part de mémoire contre l’amnésie".

Né en 1917 près d’Arris dans les Aurès, parti en France à vingt ans, mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale, Mostefa Ben Boulaïd est réformé pour blessures en 1942, avant d’être remobilisé l’année suivante. Adjudant au sortir de la guerre, il fait un temps commerce de tissus puis exploite une ligne de cars entre Arris et Batna. Rejoignant le PPA-MTLD en 1946, il se présente en avril 1948 aux élections à l’Assemblée algérienne. Devenu l’un des responsables de l’Organisation secrète (OS) dans les Aurès, membre du comité central du MTLD en 1953, membre fondateur du Comité révolutionnaire d’union et d’action (CRUA), il hypothèque ses biens pour financer la révolution en marche. Membre fondateur du FLN, il se retrouve à la tête de la Wilaya I (les Aurès) où il dirige le déclenchement de la lutte armée dans la nuit du 1er novembre 1954.
Arrêté le 12 février 1955 à la frontière tuniso-libyenne, condamné à mort, il s’évade le 14 novembre de la même année de la prison de Koudiat (Constantine) et rejoint le maquis. Mostefa Ben Boulaïd a trouvé la mort le 22 mars 1956, victime d’une radio piégée parachutée par une unité de l’armée française.

En s’appuyant sur un scénario écrit par l’historien et chercheur Sadek Bekkouche, cette fiction d’Ahmed Rachedi s’efforce de "respecter la chronologie et les faits vérifiés de la chronique historique sur la guerre d’indépendance", étayés par les témoignages de compagnons et proches du martyr. Le film revient ainsi sur nombre d’événements qui vont de la fin de la Seconde Guerre mondiale et des massacres qui ont suivi les manifestations du 8 mai 1945 dans l’est algérien au déclenchement de la guerre de libération, en passant par les rencontres clés du résistant Mostefa Ben Boulaid avec ses pairs et notamment avec Messali Hadj, Krim Belkacem, Larbi Ben M’hidi, Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad et Chihani Bachir.




 15 - 22 décembre 2012, Panorama, 6e Festival d’Oran du film arabe (Fofa)
 4 novembre 2011, "57e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale" (1er novembre 1954), projection-débat en compagnie notamment de Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales, Paris / Centre culturel algérien
 19 - 23 December 2009, Ghaza International Film Festival
 29 novembre 2009, Maison de la culture de Mascara / 177e anniversaire de l’allégeance de l’Emir Abd el-Kader
 10 - 20 November 2009, 33rd Cairo International Film Festival
 14 - 20 octobre 2009, Bobigny / Magic Cinéma / 9e Festival Résonances
 23 - 30 juillet 2009, Festival du film arabe d’Oran
 Decembre 11-18, 2008, World Premiere, 5th Dubai International Film Festival
 9 et 10 décembre 2008, projections en avant-première, Alger / Salle El Mouggar


Mostefa Ben Boulaïd (مصطفى بن بولعيد)
Un film d’Ahmed Rachedi
(163 min., Alg, 2008)
Avec Hassan Khechache, Rachid Farès, Slimane Benaïssa

 


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