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Driss est informaticien et Leïla préhistorienne. Le couple vit à Alger avec un enfant, Mehdi « Petit Loup », dans une enclave de bonheur négociée jour après jour. Et puis un massacre a lieu et Leïla assassinée. Les bégaiements de l’histoire algérienne rejoignent les difficultés d’élocution du petit Mehdi et le père et le fils font l’expérience du trou noir.
Recruté à Los Angeles, Driss travaille sur un programme de calcul appliqué à une recherche sur les cellules. Devenu un soldat de la recherche de "la vie sans limite", il tente de reconstruire la sienne plus que ravagée avec son fils. Survient un accident et Mehdi est gravement atteint. La firme qui emploie Driss propose alors une greffe sensationnelle pour tenter de régénérer les tissus traumatisés avec des cellules souche prélevées sur le cerveau endommagé du petit... Mais l’opération échoue à cause d’un tremblement de terre. Une seconde possibilité est envisagée. Lily, une jeune Russe avec laquelle Driss entretient un début de relation amoureuse, propose sa matrice. Un bébé pourrait naître. Un bébé cloné ?
Dès les premières pages, Ce jour viendra nous transporte jusqu’à l’homme de Néanderthal - exterminé par l’Homo sapiens - pour tenter de comprendre le désarroi de l’homme, qui pensait, "qui croyait grâce aux armes surgies de [sa] cervelle être à peu près sorti de la cave du monde et de ses millions de millénaires". Réflexion sur la précarité de la vie d’un bout à l’autre de l’aventure humaine, de l’Algérie des GIA à l’Amérique des gangs et de la biotechnologie, ce nouveau roman d’Anouar Benmalek nous renvoie à nos espoirs et à nos inquiétudes fondamentales sur la vie, l’amour et la mort. Passionnant.
Ce jour viendra (roman)
Anouar Benmalek
(Paris, Pauvert, 2003)
(Rééd., Poche, 2005) |