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  Fespaco 2013

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Après les Ivoiriens de Magic System et le spectacle de la compagnie burkinabè Salia Ni Seydou pour la clôture au grand stade de Ouagadougou, le palmarès a été proclamé qui récompensait Tey (Aujourd’hui) d’Alain Gomis (Sénégal) de l’Etalon d’or, Yema de Djamila Sahraoui (Algérie) de l’Etalon d’argent et La Pirogue de Moussa Touré (Sénégal) de l’Etalon de bronze.

Jusqu’au 2 mars, sur fond de regain de tension dans la région sahélienne, la 23e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou s’est tenue sur le thème de "Cinéma africain et politiques publiques en Afrique". 44 ans après la première "Semaine du cinéma" organisée à Ouagadougou en 1969, la matrice du Fespaco qui sera institutionnalisé en 1972, les cinéastes du continent peinent toujours à voir s’édifier une véritable industrie du cinéma. Malgré une participation en nette amélioration dans les festivals internationaux ces dernières années, on ne peut ignorer la forte contraction sinon le tarissement du soutien financier des pouvoirs publics nationaux comme des partenaires internationaux et surtout la désaffection des publics, avec des salles qui ferment à tour de bras dans tout le continent. En attendant, le Fespaco continue à tenir son rendez-vous biennal dont le coût d’organisation, estimé à 970 millions FCFA (près de 1,5 M€), est pris en charge principalement par le gouvernement burkinabé et l’Union européenne.

Cette année, 20 longs métrages étaient en compétition pour le Grand prix, l’Etalon de Yennenga. Parmi eux, outre un bon nombre de film sélectionnés et parfois primés dans différents festivals internationaux en 2012 comme, La Pirogue du Sénégalais Moussa Touré (Cannes et Carthage 2012), Le Repenti de l’Algérien Merzak Allouache (Cannes 2012), Les Chevaux de Dieu du Marocain Nabil Ayouch (Cannes 2012), Aujourd’hui (Tey) du Sénégalais Alain Gomis (Berlin 2012), Yema de l’Algérienne Djamila Sahraoui (Venise, 2012), O grande Kilapy (Le Grand Kilapy) de l’Angolais Zézé Gamboa et Virgem Margarida (Virgin Margarida) du Mozambicain Licinio Azevedo (Toronto 2012), il faudra aussi compter avec Children’s Republic (La République des enfants) du Bissau-Guinéen Flora Gomes, One Man’s Show du Nigerian Newton Aduaka ou encore How to Steal 2 Million (comment voler 2 millions) du Sud-Africain Charlie Vundla.

Tous les jurys étaient présidés par des femmes et celui de la compétition reine était emmené par la cinéaste martiniquaise Euzhan Palcy (Rue Cases-Nègres 1983, Une saison blanche et sèche 1989, Aimé Césaire, une Parole pour le XXIe siècle, 1994). Elle a été aidée dans sa tâche par le réalisateur Cheikh Doukouré (Gui), les réalisatrices Leïla Kilani (Mar) et Caroline Kamya (Oug), le directeur photo Paul Djibila (Burkina), le journaliste et enseignant Victor Okhaï (Nigeria) et le musicien Papa Wemba (RDC).

La sélection officielle comptait 101 films issus de 35 pays sur 752 films soumis au comité de sélection. Quelques 15 films de tous formats, produits ou coproduits par l’Algérie, ont été soumis, dont les 3 longs métrages sélectionnés en compétition : El Taaib (Le Repenti, 2012) de Merzak Allouache, Yema de Djamila Sahraoui (2012) et Zabana ! de Saïd Ould-Khelifa (2012). Et c’est Yema de Djamila Sahraoui qui a été choisi pour l’ouverture de la compétition, le 25 février.

Parmi les artistes disparus depuis la dernière édition et auxquels le Fespaco rend traditionnellement hommage figuraient notamment le cinéaste gabonais Charles Mensah, par ailleurs ancien directeur du Centre gabonais du cinéma et président de la Fédération panafricaine des cinéastes (mort en juin 2011), et de l’écrivain, réalisateur, enseignant et directeur de l’Office du cinéma de Côte d’Ivoire Kitia Touré (décédé en décembre 2012).

La 24e édition du Fespaco aura lieu du 28 février au 7 mars 2015.



 23 février - 2 mars 2013, 23e Festival panafricain du Cinéma de Ouagadougou


 Les 20 longs métrages en compétition :


 Always Brando de Ridha Behi (Tunisie)
 Androman. Min dam oua fahm (De sang et de charbon) de Alaoui Lamharzi (Maroc)
 Children’s Republic (La République des enfants) de Flora Gomes (Guinée Bissau)
 El Taaib (Le Repenti) de Merzak Allouache (Algérie)
 How to steal 2 million (Comment voler 2 millions) de Charlie Vundla (Afrique du Sud)
 La Pirogue de Moussa Touré (Sénégal)
 Le Collier du Makoko d’Henri Joseph Koumba (Gabon)
 Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (Maroc)
 Les Enfants de Troumaron de Harrikrisna & Shar van Anenden (Ile Maurice)
 Les Ailes de l’amour (Love in the Medina) de Abdelhaï Laraki (Maroc)
 Moi Zaphira d’Apolline Traoré (Burkina Faso)
 Nishan de Shumete Yidnekacchew (Ethiopie)
 O grande Kilapy (Le Grand Kilapy) de Zézé Gamboa (Angola)
 One Man’s Show de Newton Aduaka Ifeanyi (Nigeria)
 Por aqui tudo bem (Ici tout va bien) de Pocas Pascoal (Angola)
 Aujourd’hui Tey d’Alain Gomis (Sénégal)
 Toiles d’araignées d’Ibrahim Touré (Mali)
 Virgem Margarida (Virgin Margarida) Licínio Azevedo (Mozambique)
 Yema de Djamila Sahraoui (Algerie)
 Zabana ! de Saïd Ould-Khelifa (Algérie)


Le Palmarès 2013




 Poulain d’or du court métrage : Les Souliers de l’Aïd d’Anis Lasoued (Tunisie)
 Poulain d’argent du court métrage : La Photographie de David Randriamanana (Madagascar)
 Poulain de bronze du court métrage : Dialemi (Elle s’amuse) de Nadine Otsobogo (Gabon)
 Prix Paul Robeson (Meilleur film de la diaspora) : Le Bonheur d’Elza de Mariette Monpierre (Guadeloupe)
 Prix Oumarou Ganda (1ère œuvre) : Les Enfants de Troumaron de Harrikrisna et Sharvan Anenden (Ile Maurice)
 Prix de la meilleure œuvre de fiction TV/Vidéo : Zamora de Bhanji Shams (Tanzanie)
 Prix de la meilleure série télévisuelle : L’Œil de la cité de Samantha Biffot (Gabon)
 1er prix du documentaire : Même pas mal de Nadia El Fani (Tunisie)
 2e prix du documentaire : Calypso Rose de Pascale Obolo (Cameroun)
 3e prix du documentaire : Président Dia d’Ousmane William Mbaye (Sénégal)
 Prix de la meilleure interprétation féminine : Mariam Ouédraogo dans Moi Zaphira d’Apolline Traoré (Burkina)
 Prix de la meilleure interprétation masculine : William Sow dans Tey (Aujourd’hui) d’Alain Gomis (Sénégal)
 Mention spéciale du jury : Acteur de Toiles d’araignées d’Ibrahima Touré (Mali)
 Prix du meilleur scénario : Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (Maroc)
 Prix de la meilleure image : Yema de Djamila Sahraoui (Algérie)
 Prix du meilleur son : Le Collier du Makoko d’Henri Joseph Koumba Bididi (Gabon)
 Prix de la meilleure musique : Zabana ! de Saïd Ould Khelifa (Algérie)
 Prix du meilleur décor : Zabana ! de Saïd Ould Khelifa (Algérie)
 Prix du meilleur montage : How to Steal 2 Million de Charlie Vundla (Afrique du Sud)
 Prix de la meilleure affiche : Le Collier du Makoko de Henri Joseph Koumba Bididi (Gabon)
 Prix spécial du jury des Ecoles (Canal+) : Rencontre virtuelle... d’Ayéman Aymar Esse de l’ISMA (Bénin)
 Prix du meilleur documentaire des écoles (Canal+) : Hawan-Idi de Amina Mamani- Abdoulaye de l’IFTIC (Niger)
 Prix du meilleur film-fiction des écoles (Canal+) : Une partie de nous de Jean-Baptiste Ouédraogo de l’ISIS (Burkina)
 Prix de l’Union africaine : Toiles d’araignées de Ibrahima Touré (Mali)
 Prix de l’Union européenne : Por aqui tudo bem de Pocas Pascoal (Angola)
 Prix de la CEDEAO : La Pirogue de Moussa Touré (Sénégal)
 Prix de l’ambassade des États-Unis : La Pirogue de Moussa Touré (Sénégal)

 


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