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La 56e édition du Festival de Cannes s’est ouverte avec la projection de Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk, remake du classique de Christian-Jaque avec Gérard Philipe, et s’est achèvée avec la version restaurée des Temps modernes de Charles Chaplin, en projection numérique haute définition.
L’autre événement hors concours, annoncé à grand renfort de promotion, fut l’avant-première de Matrix reloaded le second volet de la trilogie des frères Larry et Andy Wachowski.
Sur 900 films visionnés, la sélection officielle comptait 52 longs métrages représentant 24 pays. Parmi eux, vingt œuvres de 13 nationalités, 5 films français et 15 films étrangers, étaient en compétition pour la Palme d’or, dont Dogville de Lars Von Trier, Mystic River de Clint Eastwood, Elephant de Gus Van Sant ou le dernier Peter Greenaway. Avec Patrice Chéreau pour président du jury, la compétition a primé A cinq heures de l’après-midi de l’Iranienne Samira Makhmalbaf, de retour sur la Croisette, et Uzak du cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan qui concourrait pour la première fois à Cannes.
Avec 20 films de 14 nationalités, la sélection Un certain regard, dont le jury était présidé par le Mauritano-Malien Abderrahmane Sissako, a présenté Mille mois, un premier film du Marocain Faouzi Bensaidi, et Sang et or de l’Iranien Jafar Panahi. La Quinzaine des réalisateurs proposait quant à elle Al Ouyoune al jaffa (Les Yeux secs) de la Marocaine Narjiss Nejjar, dont c’est aussi le premier long-métrage, pendant que la Semaine internationale de la critique montrait Deux anges de l’Iranien Mamad Haghighat.
Parmi les 26 pavillons du Village international, en bordure de la baie de Cannes, qui permet aux différentes nations de mettre en valeur leur culture et leur cinéma, figuraient sept nouveaux pavillons dont ceux de la Suisse, du Luxembourg et de l’Algérie. Le Festival de Cannes a en outre rendu hommage au cinéma algérien (18 mai) en accueillant une délégation d’artistes dans le cadre de l’Année de l’Algérie en France. Les participants ont pu découvrir une version remastérisée de Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina, Palme d’or 1975, en présence du réalisateur.
Cannes 2003 a rendu un hommage appuyé à Fellini avec une rétrospective intégrale de l’œuvre du maître italien, présentée en copies neuves ou restaurées, avec des versions inédites pour certains films. Un autre grand hommage a été rendu à Jeanne Moreau, quarante deux ans après l’avoir récompensée du Prix d’interprétation féminine, en 1961, pour Moderato cantabile de Peter Brook.
Après avoir mis en lumière et en "mots" des façades de monuments célèbres de New York, Venise, Bilbao ou Berlin, l’artiste américaine Jenny Holzer était invitée à habiller celle du Palais des Festivals. C’est également elle qui a signé l’affiche de la 56e édition.
– Le Palmarès de Cannes 2003
– 14 - 25 mai 2003, 56e Festival international du film de Cannes |