Hélène Cuénat est décédée le 18 mai 2022 à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), à l’âge de 75 ans. Professeur de lettre et militante communiste, elle a rejoint le réseau Jeanson de soutien aux militants indépendantistes du FLN en octobre 1957. Arrêtée en février 1960, jugée par un tribunal militaire, Hélène Cuenat a été condamnée à dix ans de prison en septembre 1960.
Le 24 février 1961, elle s’évade de la prison de la Petite Roquette à Paris en compagnie de cinq autres détenues, une évasion qui fera les grands titres des journaux. Outre Micheline Pouteau, Hélène Cuenat et Jacqueline Carré, condamnées lors du procès du réseau Jeanson, les deux premières à dix ans de prison, la troisième à cinq ans, il y avait les Algériennes Fatima Hamoud, condamnée à cinq ans de prison en mars 1960 par le tribunal militaire, et Zina Haraigue, inculpée d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, en instance de jugement, et une Égyptienne, Didar Fawzy-Rossano, inculpée d’atteinte à l’intégrité du territoire.
Hélène Cuénat réussit à passer en Belgique puis à gagner le Maroc et enfin l’Algérie en 1962 où elle vit et travaille jusqu’en 1972, comme formatrice à Annaba, pour le site sidérurgique d’El Hadjar.
La Porte verte revient sur son engagement durant la guerre d’Algérie.
– 28 avril 2001, rencontre avec l’auteure, avec la participation de Robert Davezies, Ali Haroun, Francis Jeanson et Georges Morin, Paris / Centre culturel algérien
La Porte verte
d’Hélène Cuenat
(Saint-Denis, Bouchène, 2000)