Né en 1949 à Alger, Mohamed Rachid Benhadj vit et travaille à Rome depuis bientôt trente ans. Diplômé d’architecture de l’École des Arts Décoratifs de Paris, il peint, expose, obtient une licence de cinéma et réalise, en 1976, un documentaire sur les conditions de vie d’immigrés nord-africains dans un bidonville au nord de Nice. De retour en Algérie, il entre à la télévision algérienne et tourne Les Agresseurs en 1979. Ce premier long-métrage met en scène une bande de quatre jeunes délinquants dans le climat social et politique de la fin des années 1970.
Réalisé dans le cadre d’une série sur la crise du logement dans le pays, N° 49 filme avec humour l’affrontement de deux familles d’attributaires, sur le terrain vague où devrait être érigé leur futur immeuble. N° 49 a été montré ax festivals de Berlin et Locarno en 1981. Rachid Benhadj participe ensuite à l’écriture de plusieurs scénarios, à la réalisation d’une série signée à trois, Chambre 28, et tourne des documentaires, dont Couleurs nostalgiques, un portrait du peintre algérien Abdelkader Houamel établi à Rome de 1961 à sa disparition en 2018.
Louss (Rose des sables) en 1989 est l’histoire, dans une oasis du Sahara, d’une fratrie où une sœur se sacrifie pour maintenir une vie familiale autour de son frère handicapé. Rose des sables a été retenu à Cannes, Houston, Carthage, Valence, Ouagadougou et Rome où il a été récompensé à plusieurs reprises. Ecrit et tourné en plein vent d’intolérance religieuse à Alger, Touchia (1993) décrit le retour du refoulé chez Fella une célébrité de quarante ans qui doit traverser la ville pour aller donner une interview à la télévision. Touchia a été présenté à Venise, Montpellier, Khoribga et Milan.
Produit par Marco Bellocchio pour la RAI et projeté à Venise, L’Arbre des destins suspendus (1997) décrit, pour sa part, les aléas d’une histoire de cœur entre Maria l’Italienne et Samir le Marocain campé par Saïd Taghmaoui. Plus récemment, à travers l’histoire d’un enfant abandonné, à la recherche de ses origines et de sa véritable mère, Mirka est une dénonciation du viol comme arme de guerre, ici dans les Balkans. Mirka, qui est l’anagramme de Karim, rôle campé par son propre fils Karim Benhadj, réunit le Français Gérard Depardieu, la Britannique Vanessa Redgrave et l’Italien Franco Nero. La photographie du film est en outre signée d’un chef prestigieux : Vittorio Storaro. (Photo DR)
L’Étoile d’Alger
(102 min., Alg, 2016)
Un film de Rachid Benhadj
D’après le roman homonyme de Aziz Chouaki
Script : Rachid Benhadj et Aziz Chouaki
Avec Chérif Azrou (Moussa), Sofia Nouacer (Selma), Abdelbaset Benkhalfa (Spartacus), Hacene Karkeche (Djelloul), Arslane Lerari (Gabès), Zahir Bouzerar (Jaffar)
16 mars 2016, avant-première, Alger / Salle Ibn Zeydoun
–Parfums d’Alger (Perfumes of Algiers |عطور الجزائر)
(108’, Alg, 2012)
–Il Pane Nudo (Le Pain nu | الخبز الحافي)
(96 min., Ita/Fr, 2004)
Sortie en Italie : 12 mai 2006
–Mirka
(115 min., Ita/Fr/Esp, 1999)
–Albero dei destini sospesi (L’Arbre des destins suspendus)
(108 min., Ita, 1997)
–Touchia (Cantique des femmes d’Alger)
(80 min., Alg/Fr, 1992)
Aucune
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