Sur fond de boycott annoncé du Syndicat national des Editeurs du Livre (Snel), l’Agence nationale d’Edition et de Publicité (Anep) avait confirmé la tenue du 8è Salon international du Livre d’Alger, du 18 au 28 septembre 2003. Motifs de la brouille : l’existence, pour le Snel, d’une convention qui fait de lui l’organisateur du 7è Sila et le mode de répartition d’un reliquat de 8 millions de dinars lié à la précédente édition.
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Cette année, c’est l’Anep qui s’est donc trouvée chargée d’organiser le grand Salon de la rentrée avec le concours du Syndicat des Professionnels du Livre (Spl) et de l’Association des Libraires algériens (Aslia). On y attendait près de 400 maisons d’édition du monde arabe (Tunisie, Maroc, Egypte, Liban), de France et d’Europe francophone, mais aussi d’Allemagne, de Grande Bretagne et du Canada, et quelque 70 éditeurs nationaux. Ce qui a été du goût des lecteurs algériens même si le grand débat sur une politique et une législation du livre se fait toujours attendre, "livre toujours, et dans l’indifférence générale, classé au chapitre "Sports et Loisirs" des nomenclatures douanières", comme l’a rappelé le quotidien El Watan du 3 août 2003.
Au rayon littérature, des hommages ont été rendus à Mohammed Dib, Abdelhamid Benhadouga et à l’écrivain militant Abdelhamid Benzine, pendant que des ateliers, des journées professionnelles, des rencontres et des ventes - signatures permettaient de croiser, parmi un grand nombre d’invités, Abdelwahab Meddeb (Tunisie), Mohamed Berrada (Maroc), Djamel Ghitani (Egypte), Hoda Barakat, Elias Khoury (Liban), Thierry Fabre (France), Yasmina Khadra (prix des Libraires 2003 à Alger), Rachid Boudjedra, Naget Khadda, Benamar Mediene, Malek Chebel, Ahlam Mosteghanemi, Malika Mokeddem, Amin Zaoui et Merzak Bagtache (Algérie).
– 18 - 28 septembre 2003, 8è Salon international du livre d’Alger, Pins Maritimes / Palais des Expositions